Le purpura thrombopénique immunologique chez l’adulte : Aspects épidémiologique, thérapeutiques et évolutifs dans service d’hématologie du CHU de Sidi-Bel-Abbès
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Date
2020
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Abstract
Le purpura thrombopénique auto-immun (PTI), actuellement thrombopénie
immunologique, est une maladie hématologique fréquente caractérisée par une thrombopénie
isolée (plaquettes < 100 g/l) en l’absence de toute cause sous-jacente. La physiopathologie est
complexe, impliquant une dérégulation immunitaire humorale et cellulaire avec défaut de
production médullaire.
La corticothérapie reste la thérapeutique de référence lors de la phase aiguë, parfois en
association avec des immunoglobulines intraveineuses selon l’intensité de la symptomatologie
hémorragique. Ces traitements ne permettent pas un contrôle à long terme du PTI, qui évolue
vers la chronicité chez la plupart des patients adultes et nécessite alors des traitements de
seconde ligne à choisir parmi la splénectomie, le Rituximab et les agonistes de la
thrombopoïétine
Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 35 patients pris en charge dans
le service d’hématologie du CHU de Sidi-Bel-Abbès sur une période de 4 ans allant de 2015 à
2019. Ce travail a pour objectif d’étudier les paramètres épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques des patients atteints de purpura thrombopénique immunologique
dans la région de Sidi-Bel-Abbès.
Il s’agit d’une population d’un âge moyen de 42.629±16.6276 ans avec un sexe ratio
F/H de 2.88.Le diagnostic est évoqué devant la présence d’un syndrome hémorragique dans
91.43 % des cas. Il s’agit le plus fréquemment de purpura pétéchial dans 54.3% des cas.
Les corticoïdes, qui constituent le traitement de 1ère lignée, ont été utilisés chez 88.5%
de nos patients .Une réponse est observée chez 80% des cas.
Les taux de rechute et d’échec à la corticothérapie restent importants et imposent alors
le recours à d’autres lignées thérapeutiques, où la splénectomie reste le traitement de
référence du PTI chronique. Dans notre série on a obtenu (11.4%) de rémission complète. Le
Rituximab trouvé aussi, sa place dans le traitement de PTI chronique.